Immobilier et instabilité politique : le vote de défiance contre François Bayrou replonge-t-il le marché dans l’incertitude?
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Immobilier et instabilité politique : le vote de défiance contre François Bayrou replonge-t-il le marché dans l’incertitude?
Immobilier et instabilité politique : le vote de défiance contre François Bayrou replonge-t-il le marché dans l’incertitude?
Immobilier et instabilité politique : le vote de défiance contre François Bayrou replonge le marché dans l’incertitude
Alors que le marché immobilier commençait timidement à reprendre des couleurs depuis quelques mois, le vote de défiance contre François Bayrou, ce lundi 8 septembre, vient tout remettre en question. Avec 364 députés contre et seulement 194 pour, le Premier ministre n’a pas obtenu la confiance de l’Assemblée nationale et a présenté sa démission dès le lendemain. Une instabilité politique qui tombe au plus mauvais moment pour le secteur du logement en France.
Un coup d’arrêt au moment clé pour le logement
À quelques semaines du vote du budget 2026, plusieurs mesures phares devaient soutenir le marché : création d’un statut fiscal du bailleur privé, encouragement à l’investissement locatif et réformes destinées à fluidifier les transactions. Pour la première fois depuis longtemps, le Gouvernement Bayrou – avec la ministre du Logement Valérie Létard – semblait avoir pris le sujet du logement à bras-le-corps.
Mais cette chute politique replonge les acteurs dans l’incertitude. La nomination de Sébastien Lecornu comme nouveau Premier ministre pose question : Valérie Létard restera-t-elle en poste ? Une reconduction serait perçue comme un signal positif par la profession.
Les professionnels de l’immobilier s’alarment
Danielle Dubrac, présidente de l’UNIS, alerte :
« Le vote de défiance ouvre une nouvelle page complexe. Le logement et l’immobilier s’interrogent sur les perspectives pour leurs clients et leurs entreprises. »
Même inquiétude du côté de la FNAIM. Son président, Loïc Cantin, souligne :
« Un achat immobilier est un investissement à long terme. Les Français ont besoin de stabilité et de confiance. Chaque fois que l’instabilité politique s’installe, le marché se contracte. »
Du côté du bâtiment, Olivier Salleron (FFB) dénonce la valse des ministres :
« On nous change les règles tous les six mois. Impossible de bâtir une stratégie durable pour loger les Français ou accélérer la rénovation énergétique. »
Taux d’intérêt et confiance des ménages en première ligne
Au-delà de la politique, les conséquences pourraient peser sur les taux d’emprunt immobilier, déjà scrutés de près. Henry Buzy-Cazaux (IMSI) résume :
« L’instabilité institutionnelle contrarie la relance. Hausse des taux, crise de confiance des investisseurs, ralentissement des transactions : les signaux sont préoccupants. »
Caroline Arnould (CAFPI) nuance néanmoins sur LinkedIn :
« Les catalyseurs des taux de crédit restent financiers, pas politiques. »
Elle rappelle que les yeux sont désormais tournés vers l’agence Fitch, qui doit rendre sa décision sur la note de la France, ainsi que vers la réunion de la BCE du 11 septembre.
Le logement, un besoin vital qui ne peut plus attendre
Au-delà des jeux politiques, la demande est unanime : redonner de la stabilité au logement. Guillaume Martinaud (Orpi) conclut :
« Avec 4 ministres du Logement en 4 ans, le secteur a besoin de clarté : statut du bailleur privé, fiscalité lisible et politique ambitieuse. Le logement ne doit pas être une variable d’ajustement politique. C’est un besoin vital pour tous les Français. »